Selon l'Insee, le loyer mensuel moyen en 2000, tous secteurs confondus, est identique dans les unités urbaines de moins de 20 000 habitants et dans celles de 20 000 à 100 000 habitants, soit un peu plus de 28 F par m 2

Selon la dernière étude de l'Insee, l'année 2000 a été marquée, dans le secteur HLM, par le gel des loyers qui s'est traduit par une très faible hausse de l'indice (+0,4%). Dans le secteur libre, l'indice des loyers a légèrement accéléré (+1,4%). Cette hausse est principalement due à la plus grande mobilité des locataires : plus d'un logement sur cinq a changé de locataire au cours de l'année. Entre janvier 2000 et janvier 2001, l'indice général des loyers a augmenté au même rythme que l'indice des prix à la consommation (+1,2 %). Cette hausse est quasi identique à celle de l'année précédente (1,3%). L'Insee note que " la décélération des loyers amorcée en 1999 s'est confirmée en 2000. L'indice général n'a progressé que de 1,2% en 2000 après 1,3% en 1999 ". Il estime que cette évolution est la plus faible jamais enregistrée. La progression de l'indice au cours de l'année 2000 est identique à celle des prix à la consommation. Depuis quinze ans, à l'exception des années 1996 et 1999, les loyers augmentaient plus vite que les prix. Malgré un poids nettement inférieur à celui du secteur libre (environ un tiers contre deux tiers), le secteur HLM explique la faible progression de l'indice général des loyers en 2000 : la hausse de l'indice dans ce secteur n'a été que de 0,4%. En 2000, suite à un accord avec l'État et en contrepartie de mesures financières, l'Union nationale des fédérations d'organismes HLM (UNFOHLM) a recommandé à ses adhérents le gel des loyers. Pour la première fois depuis 1993, la croissance de l'indice des loyers du secteur HLM est inférieure à celle du secteur libre. De 1985 à 1992, les loyers du secteur HLM ont alterné, sans tendance apparente, des périodes d'accélération et de décélération. Puis jusqu'en 1999, la hausse des loyers s'est ralentie progressivement, tout en restant supérieure à celle du secteur libre. En francs constants, la baisse des loyers du secteur HLM amorcée en 1999 (-0,2%) s'est nettement accentuée (-0,8% de janvier 2000 à janvier 2001). Depuis 1985, une telle situation de progression des loyers inférieure à l'inflation ne s'était rencontrée qu'une fois, en 1989. Le gel des loyers étant reconduit cette année, ces derniers ne devraient progresser que faiblement en 2001. Le loyer mensuel moyen, tous secteurs confondus, est identique dans les unités urbaines de moins de 20 000 habitants et dans celles de 20 000 à 100 000 habitants, soit un peu plus de 28 F par m 2. Ce loyer mensuel augmente ensuite avec la taille des unités urbaines : de 33 F par m 2 dans les grandes villes de province, il passe à 46 F par m 2 dans l'agglomération parisienne. Dans le secteur libre, les loyers varient énormément suivant la localisation ; ils doublent lorsque l'on passe des petites villes (32 F par m 2 ) à la région parisienne (69 F par m 2 ). En revanche, en HLM, le loyer moyen au m 2 est réglementé et est donc peu sensible à la localisation : la différence est de 6 F par m 2 entre Paris et la province. Ainsi, la différence de loyer mensuel au m2 entre le secteur libre et le secteur HLM s'accroît avec la taille de l'unité urbaine, passant de 8 F pour celle de moins de 20 000 habitants à 40 F pour l'agglomération parisienne. En province, les locataires du secteur libre ancien (constructions d'avant 1949) payent environ 4 F de moins au m 2 que ceux du secteur libre d'après-Guerre. En revanche, à Paris, le parc libre ancien, généralement mieux situé que le récent, est plus cher (+12 F par m2 ). Enfin, l'Insee relève qu'en 2000 le renouvellement des locataires a nettement progressé : 23% des logements ont vu leur loyer augmenter lors d'un changement de locataire. Lors d'une relocation, le loyer progresse en moyenne de 3,1% ; cette augmentation, identique à celle de l'année précédente, reste plus élevée que celles de 1996 et 1997, années pour lesquelles l'évolution globale du secteur libre est comparable. </scrip

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